http://www.assemblee-nationale.fr/sycomore/fiche.asp?num_dept=5811
Information trouvée : Issu d'une famille de commerçants et d'agriculteurs de l'Ardèche, Léon Perrier fit
de brillantes études scientifiques. Lauréat du concours général, on le retrouve étudiant
à la Faculté de Grenoble, puis chef de laboratoire de zoologie et de biologie de cette
université de 1894 à 1910 et sous-directeur du laboratoire maritime de l'université
de Montpellier. Il publie des études sur la parasitologie, l'ichtyologie et la pisciculture
et collabore à diverses publications agricoles. Il est en outre président de la société
d'élevage du syndicat général agricole et de la caisse de crédit agricole. En 1907,
Léon Perrier entre au Conseil général de l'Isère dont il deviendra bientôt président.
Le 8 mai 1910, au second tour de scrutin et par 7.616 voix sur 14.417 votants, il
est élu député de la 3e circonscription de Grenoble. Il le restera jusqu'en 1919.
Démocrate socialiste, il s'inscrit au groupe du parti républicain radical et radical-socialiste.
Président de la commission des mines, vice-président de la commission de l'agriculture
et de la commission de la métallurgie, membre du comité consultatif des mines, du
comité des travaux publics et du comité scientifique des pêches maritimes, il déploie
dans l'exercice de son mandat parlementaire une activité intense. Au cours de la législature
de 1914-1919, il ne présente pas moins de 32 rapports ou propositions de loi sur les
sujets les plus divers. Au Sénat, où il entre pour la première fois en 1920 - il sera
constamment réélu jusqu'à la guerre de 1939 - Léon Perrier appartient aux commissions
des mines, des finances, de l'enseignement. Il est également membre du comité consultatif
des forces hydrauliques et du conseil d'administration de la caisse des recherches
scientifiques, spécialisé notamment dans la création des réseaux de distribution d'énergie
électrique à haute tension, sur les travaux de l'office des mines domaniales de la
Sarre, l'office industriel de l'azote, l'office des mines de potasse. Président de
la commission interparlementaire pour l'aménagement du Rhône, il met en œuvre à ce
titre l'aménagement de notre fleuve méridional. Le 29 octobre 1925, Léon Perrier devient
ministre des Colonies dans le 3e cabinet Painlevé. Il conserve ce poste dans les deux
cabinets Briand qui se succèdent du 28 novembre 1925 au 23 juin 1926 et dans le ministère
Poincaré du 23 juillet 1926 au 11 novembre 1928. Avec son siège de sénateur, Léon
Perrier retrouve sa place à la commission des travaux publics, pour laquelle il rapporte
notamment un projet d'aménagement des plaines de l'Isère, du Drac et de la Romanche,
mais son expérience ministérielle lui vaut également de rapporter le budget des Colonies
ainsi que divers projets de loi fixant les relations financières de la France avec
ses colonies. En 1932, avec plusieurs collègues, il dépose une proposition de loi
déclarant qu'Aristide Briand, ancien président du Conseil, a bien mérité de la Patrie.
De 1933 à 1939, il est vice-président de la commission des finances et, à ce titre,
prend une part active aux discussions budgétaires annuelles. Il continue également
de s'intéresser aux sujets les plus divers. En 1938, il dépose une proposition de
loi sur la délimitation de la noix de Grenoble et, en 1939, une autre proposition
instituant des taxes spéciales pour les stations climatiques et touristiques. Le 10
juillet 1940, Léon Perrier s'abstient volontairement dans le scrutin sur la loi constitutionnelle.