Note publique d'information : Introduction En 1995, la prise en charge de la douleur cancéreuse par le médecin généraliste
montrait un défaut d’évaluation des douleurs et une mauvaise utilisation des opioïdes.
En 2002, on observait une amélioration des pratiques. Objectif D’une part caractériser
la prise en charge actuelle des douleurs cancéreuses par les médecins généralistes
de Paris ; et d’autre part voir si le sentiment d’efficacité, la formation, la collaboration
avec un réseau, ainsi que l’année d’installation influent cette prise en charge. Matériels
et Méthode Une enquête de pratique a été réalisée grâce à un questionnaire adressé
aux 2484 médecins généralistes retrouvés. Les questions portaient sur leurs caractéristiques
socio-professionnelles et sur leur pratique de prise en charge. Résultats 90,9% des
médecins réévaluent la douleur à chaque consultation, et 84,5% prescrivent la morphine
orale pour les douleurs nociceptives. La formation, collaborer avec un réseau et le
sentiment d’efficacité sont liés avec de plus grandes fréquences de réévaluation de
la douleur, de pratique de la rotation d’opioïdes, de prescription de morphine orale
ou de traitement anti-douleurs neuropathiques, et de prémédication. Les médecins ont
principalement recours au kinésithérapeute et au psychologue. Discussion Cette étude
semble montrer une amélioration des pratiques, trois critères apportant chacun leur
pierre à l’édifice. Un manque de temps et une défiance vis-à-vis des médecines complémentaires
freinent encore l'optimisation des pratiques. Conclusion Il est indispensable de fournir
aux médecins la formation nécessaire, de les rapprocher d'un réseau de soin, et de
leur faciliter l’accès aux consultations spécialiséesRésumé français
Note publique d'information : Introduction: In1995, the management of the cancer pain by general practitioners showed
a lack of evaluation of pain, as well as misuse of opioids. In 2002, we observed an
improvement in practice. Objective The objective of this work is to characterize the
current management, of pain of cancer patients by general practitioners exercising
in Paris, and secondly whether self-efficacy, training, collaboration with a network,
and year of installation affect this support. Materials and Method A practice survey
was conducted through a questionnaire sent to all 2,481 general practitioners found.
The questions focused on the socio-professional characteristics of physicians and
their practice management of cancer pain. Results 90.9% of physicians re-evaluate
pain at each visit, and 84.5% prescribe oral morphine for nociceptive pain. Training,
working with a network and self-efficacy are associated with higher frequency of revaluation
pain, practice of rotating opioids, prescription of oral morphine or treating neuropathic
pain relief, and premedication. Physicians rely primarily physiotherapist and psychologist.
Discussion This study seems to show an improvement in practices, each bringing their
three criteria to the building. A lack of time and mistrust vis-à-vis complementary
medicine still hinder optimization practices. Conclusion It is essential to provide
physicians with the necessary training, the closer a network of care, and to facilitate
their access to specialized consultations