Note publique d'information : Les nomades du Nord Mali ont longtemps récusé la politique de l'Etat colonial puis
de l'Etat malien qui considère la sédentarisation comme la base de leur intégration
et développement. Le processus actuel résulte de deux faits majeurs qui ont fortement
affecté le fonctionnement et la structuration de la vie sociale et économique des
nomades. Il s'agit d'une part, des conséquences néfastes de la sécheresse de 1984
et d'autre part, de la réalisation, grâce à l'intervention des ONGs et des projets
de développement, de nombreuses infrastructures socio-économiques pour accompagner
la paix dans une région fragilisée par la rébellion des années 90. Si la sédentarisation
se justifie par un impératif socio-économique, la réalité environnementale contraint
au maintien de la mobilité, gage du développement de l'élevage qui reste encore le
système de production dominant et le plus viable. Mais, la priorité du développement
socio-économique par rapport à la question environnementale pose indubitablement des
risques pour l'avenir des nomades. Cet avenir devra aussi faire face aux incertitudes
de l'insécurité récurrente et des grands chantiers de développement, en l'occurrence
le barrage de Taoussa ainsi que l'exploration et l'éventuelle exploitation pétrolière.
Note publique d'information : The nomads of north Mali a long time refused the policy of the colonial state then
of the Malian state that considers the settling process as the basis of their integration
and development. The current process results from two major facts that strongly affected
the functioning and the structuration of social and economical life of nomads. It
acts on the one hand, of the harmful effects of the dryness of 1984 and on the other
hand, on the realization, following the intervention of NGO and the development projects,
of many socio-economic infrastructures to accompany peace in an area weakened by the
rebellion by the nineties. If settling process is justified by a socio-economic requirement,
environmental reality constrains to the mobility maintenance, guarantees development
of the breeding which remains still the system of production dominating and most viable.
But, the priority of the socio-economic development compared to the environmental
question puts doubtlessly risks for the future of the nomads. This future also will
have to do facing the uncertainties of the recurring insecurity and the large building
sites of development, in fact the dam of Taoussa as well as exploration and the possible
oil exploitation.