Note publique d'information : Maxime le confesseur (580-662) a pris part aux controverses christologiques de son
temps en exploitant les virtualités de la « définition » du concile de Chalcedoine
(451), qui confesse « un seul et même christ... reconnu en deux natures, sans confusion,
sans changement, sans division, sans séparation ». L'utilisation massive du vocabulaire
de la « définition » par Maxime donne à penser que cette dernière constitue une clé
pour interpréter son oeuvre, et, plus spécialement, pour comprendre un thème qui y
tient une place importante : le thème de la divinisation. Celle-ci fera l'objet de
notre recherche, dans la mesure ou l'on peut y voir l'exemple type d'une union qui
va de pair avec la différence. Notre recherche prendra la forme d'une lecture de la
mystagogie de Maxime, qui interprète l'action de l'église dans l'église-édifice, dans
l'écriture et dans les rites de la syntaxe. Cette action est une initiation au mystère
du christ, « puissance de relation » de dieu, conférant à toutes choses la structure
de relation que la foi reconnait dans le christ lui-même. Celui-ci, tête du corps-église,
fait participer ses membres à son propre mystère : en lui, par grâce, ils sont, selon
une expression qu'il s'agira d'expliciter, « autant qu'il est possible, cela même
qu'est dieu selon la nature et la causeé ? (mystagogie, ch. 24, 712 a).