Note publique d'information : La quatrième de couverture indique : "Et si notre savoir nous aveuglait sur la réalité
marchande ? Lorsque nous cherchons un bon roman, un bon film, vin, restaurant, médecin
ou avocat, nous ne doutons pas que ces pratiques familières et répétées ne relèvent
d'une connaissance sérieuse. Et, cependant, ces produits culturels, ces services professionnels
personnalisés et, plus généralement, tous ces produits ici assimilés à des singularités,
caractérisés par la valeur symbolique et par l'incertitude sur la qualité, restent
étrangement indéterminés. Leur marché conserve tout son mystère. Telle est l'origine
de l'économie des singularités. Comme système d'analyse, elle est organisée autour
de deux principes généraux qu'impose le particularisme des marchés des singularités.
D'une part, la nécessaire intervention, pour que l'échange puisse se former, des dispositifs
de connaissance : les appellations, labels, marques, stars, marketing et promotion,
critiques, prix littéraires ou cinématographiques, best-sellers, hit-parades ainsi
que les réseaux. D'autre part, la primauté de la concurrence par les qualités sur
la concurrence par les prix. La démarche s'oppose si frontalement à l'orthodoxie économique
qu'elle appelle l'épreuve du réel. De là, des études concrètes qui portent aussi bien
sur les dispositifs de connaissance, comme les guides (Michelin, Hachette, Parker),
le Top 50 ou les réseaux, que sur les marchés : ceux des grands vins, par exemple,
des films, des disques de variétés, des avocats et des médecins, des cours particuliers,
des biens de luxe. L'économie des singularités ouvre ainsi la voie à une connaissance
nouvelle. Elle rejoint aussi une des grandes inquiétudes anthropologiques du temps
associée aux menaces qui pèseraient sur les singularités. Mais, loin du fantasme,
elle dispose des outils d'analyse pour prendre la mesure de la réalité de cette évolution,
la rendre intelligible et, par là, la soumettre à l'action humaine."