Identifiant pérenne de la notice : 213341573
Notice de type
Notice de regroupement
Note publique d'information : Cette recherche, destinée à étudier l’organisation structurale puis la composition
des éléments microstructuraux (biocristaux) qui constitue les squelettes carbonatés
(tests) des Mollusques Lamellibranches, est entreprise sur les couches calcitiques
de type prismatique et folié sur la nacre aragonitique. Les biocristaux ont un comportement
optique identique aux monocristaux inorganiques. Une structure homogène était présagée.
L'utilisation de la microscopie électronique à balayage et des techniques de dégradations
sélect chimiques, enzymatiques, bactériennes …) a permis de mettre en évidence la
nature composite du biocristal, liée à la sécrétion de composés organiques au cours
de la croissance. Le biocristal est en fait le résultat de l'organisation de deux
phases organiques, soluble et insoluble, (respectivement interne et externe au biocristal)
et d'une phase carbonatée. A une très petite échelle d'observation, des unités ultrastructurales
sont étroitement associées et ordonnées au sein de la phase organique soluble qui
apparaît comme une trame, tridimentionnelle et qui occupe la totalité de l'édifice
carbonaté..L'approche progressive de la composition des biocristaux fait, dans un
premier temps, appel aux techniques d'analyse géologique et plus particulièrement
à la pyrolise et à la microsonde électronique. La pyrolyse nous fournit des éléments
de caractérisation de la composante organique contenue dans les structures squelettiques.
L'utilisation de la microsonde couplée au MEB nous permet d'apprécier globalement
la nature de cette composante tout en conservant intact la topographie du fragment
de test. Des variations des teneurs en soufre sont décelées au sein de biocristaux
et supposent une modification de la composition de la phase organique soluble. Dans
un deuxième temps après une extraction et une purification, le fractionnement chromatographe
sur le gel de la composante organique soluble liée au carbonate met en évidence l'hétérogénéité
de cette phase. Les fractions ainsi séparées selon leur poids moléculaire possèdent
des teneurs en acides aminés différentes. Etendue à quelques fossiles récents, cette
méthode d'investigation souligne la persistance d'une phase organique soluble dans
ces structures malgré les processus de diagénèse. A la différence des structures actuelles
que nous avons analysées, ce sont les fractions protéiques de faibles poids moléculaires
qui prédominent.