Identifiant pérenne de la notice : 213411571
Notice de type
Notice de regroupement
Note publique d'information : L'hypertension pulmonaire chronique thromboembolique est une pathologie grave mais
qui a l'avantage d'avoir un traitement efficace, la thromboendartériectomie. Malheureusement,
tous les patients ne peuvent pas bénéficier de ce traitement qui est associé à une
mortalité per opératoire et post opératoire non négligeable. Ceci dit avec les progrès
des techniques actuelles, la sélection des patients pouvant bénéficier d'une chirurgie
est plus large. Les avancées thérapeutiques actuelles tendent à améliorer le pronostic
de ces patients. L'HTPTEC est à un tournant de sa prise en charge. Matériel et méthode
: C'est une étude observationnelle, monocentrique, réalisée au CHU de Poitiers. Les
patients inclus étaient suivis de Janvier 2010 à Janvier 2015 pour une HTPTEC confirmée
par un cathétérisme cardiaque droit et par une scintigraphie de ventilation/perfusion
et/ou un angioscanner pathologiques. Résultats : 34 patients ont été inclus dans l'étude,
11 patients opérés (32.4%) et 23 patients non opérés (67.6%). Les caractéristiques
des patients au moment du diagnostic n'étaient pas significativement différentes,
85.3% avaient un antécédent d'embolie pulmonaire, 54.5% avaient un antécédent de thrombose
veineuse profonde. Les caractéristiques cliniques et hémodynamiques n'étaient pas
significativement différentes entre les deux groupes avant le traitement. En revanche
après le traitement, on retrouve une amélioration significative de la PAPs sur l'échographie
cardiaque (ETT) de 19 mmHg dans la population (p=0.0384), sans différence significative
dans les deux groupes. On retrouve une amélioration de la PAPm de 6.8 mmHg (p=0.0334)
après un traitement avec une amélioration significative de 20.4 mmHg dans le groupe
opéré (p=0.048). Les résistances vasculaires pulmonaires étaient significativement
améliorées par le traitement (diminution de 4.4 unité wood, p=0.0268). En revanche
il n'y a pas de différence significative pour le test de marche de 6 minutes, la dyspnée
ou encore l'index cardiaque. Entre les deux groupes le traitement chirurgical a montré
une amélioration significativement plus importante sur la PAPm (p=0.028). Conclusion
: La cohorte de Poitiers est comparable aux différents cas décrits dans la littérature
et notamment aux cas de la cohorte du registre international étudiée en 2011. Le traitement
chirurgical est le traitement efficace de l'HTPTEC. Les traitements médicamenteux
n'ont pas montré une efficacité significative sur les paramètres cliniques et hémodynamiques.
L'arrivée des nouvelles thérapeutiques va probablement modifier ces résultats.