Note publique d'information : Dans le cas d'armée multinationale, comme celle de l'Union soviétique, l'intégration
ethnique apparait comme un des éléments déterminants de sa combativité opérationnelle.
Cette nécessité toute militaire d'intégrer les hommes correspond également à la fonction
politique des forces armées soviétiques en tant qu'école de la nation". Or, chaque
appelé arrive à l'armée à l'issue d'une vingtaine d'années d'imprégnation dans un
environnement national, bourre de préjugés vis-à-vis des autres nationalités. Peut-on
alors tenir les forces armées soviétiques pour un instrument efficace d'intégration
nationale? On ne peut manquer d'être frappe, à l'analyse des mesures prises, par l'étonnante
continuité des principes et des procédés appliques depuis sept décennies par les dirigeants
soviétiques pour intégrer sous les drapeaux les jeunes de différentes nationalités,
et notamment de la route choisie, la russification dans le même contexte, si l'on
s'en tient au système militaire, on peut sans doute parler de réussite de cette tentative.
En revanche, la russification des esprits n'a pas, et de loin, atteint des objectifs
souhaites. De plus, la glasnost révèle de nombreux faits précédemment cachés : la
réticence dans l'assimilation des valeurs officielles, une solidarité nationale spécifique,
et le refus, chez les futurs appelés, de servir dans une armée tenue pour "étrangère".
Le déséquilibre de l'évolution démographique en faveur des nations périphériques,
et la résurgence de leurs nationalismes ne peuvent qu'exacerber cette tendance. En
tous les cas, c'est bien la fin du mythe de l'"armée de l'amitié et de la fraternité
entre les peuples soviétiques".
Note publique d'information : As for the Soviet army, a multinational community, national intergration may be cone
of the major factors to determine its combat effectiveness. The necessity to integrate
the young soldiers with different national background coincides with the political
function of the Soviet armed forced as a "national school". The young Soviets join
the military after living around twenty years in different national societies and
thus are filled with ethnic prejudice vis-a-vis the other Soviet nations. Then, could
the Soviet army be regarded as an efficient instrument for the national integration
? If one analyses the mesures taken by the central government to integrate into the
armed forces the youths with different nationalities since seven decades ago, he cannot
but be surprised by the persistent effort to russify the servicemen. In this regard,
those who closely examine the Soviet military system could be assured of a great success
in the soviets' russiffication effort. However, it does not necessarily mean that
the effort has met its eventual goal, an "attitudinal russification". Moreover, Gorbachev's
glasnost has revealed a number of facts formerly hidden behind of the Soviet military
forces - relectance at the identity of their official values, specific national solidarity
among draftees, rejection of serving in a "foreign army". The disparity in the demographic
progress in favor of non-slavic nations and the resurrection of their nationalism
also have marred this russification effort. All those above-mentioned hint that the
Soviet armed forces are marching towards the end of…