Note publique d'information : L'objectif de ce travail était de décrire la probabilité de survenue d'un chimérisme
complet de type donneur (cDC, >99,9 % donneur) après une greffe non apparentée de
cellules souches de sang placentaire chez l'enfant, d'en identifier les facteurs prédictifs
ainsi que son impact sur le devenir post greffe. 94 enfant greffes par une unité de
sang placentaire après préparation myeloablative, ont été inclus dans notre étude.
Le chimérisme, quantifié sur sang périphérique selon la technique TAQMAN (sensibilité
de 0,1%) a été recueilli de manière séquentielle une période de 3 ans post greffe.
L'incidence cumulative de survenue d'un chimérisme >99,9 % donneur à 1 an est de 61,8
%. Lors de l'analyste multivariée, 3 facteurs prédictifs ont été mis en évidence :
le caractère malin de la pathologie initiale (p=0,03) l'âge avec comme facteur péjoratif
un âge à la greffe inférieur à 2,16 ans (correspondant ua 1er quartile de notre étude,
p=2,9.10-3) et la compatibilité HLA entre donneur et receveur (p=8,7.10-4), qui lorsqu'elle
est moindre est associée à une probabilité plus importante d'apparition d'un chimérisme
complet au cours du temps. Bien que la quantité cellulaire injectée ait un fort impact
sur la reconstitution hématologique, elle ne semble pas influencer le chimérisme après
greffe. Concernant le devenir post greffe, l'apparition d'un chimérisme complet précoce
(c'est-à-dire un chimérisme >99,9 % donneur dans le premier mois qui suit la greffe)
apparaît prédictif de la prise de greffe (p=<0.10-3) mais aussi de la survenue de
la maladie du greffon contre l'hôte (GvHD pour Graft versus Host Disease) à la fois
aiguë et chronique. Aucune GvHD aiguë sévère ou chronique n'a été retrouvée chez les
patients n'ayant jamais développé de chimérisme complet ce qui suggère qu'une hématopoïèse
résiduelle même minime de type « receveur » protégerait de la survenue de GvHD après
greffe de sang placentaire