Identifiant pérenne de la notice : 226726851
Notice de type
Notice de regroupement
Note publique d'information : Ce travail s’intéresse à l’évolution de la viviparité, mode de reproduction qui consiste
à mettre au monde directement des jeunes vivants, et de l’oviparité, mode de reproduction
qui consiste à pondre des œufs. J’ai utilisé le lézard vivipare comme espèce modèle
car c’est une des rares espèces au sein de laquelle on observe des femelles vivipares
et ovipares. Mon étude repose sur des approches expérimentales, comparatives et corrélatives
pour étudier les coûts et bénéfices de la viviparité. Tout d’abord, j’ai montré que
l’investissement dans la reproduction est contraint par la condition passée de la
femelle et les conditions environnementales présentes. Cependant, le mode de reproduction
vivipare ne semble pas permettre des ajustements post-ovulatoires (pendant la gestation)
de cet investissement reproducteur. Selon le contexte, la gestation est associée à
certains coûts, ayant des effets sur le système immunitaire, sur le comportement de
thermorégulation, sur l’endurance, et sur la perte de poids des femelles ; mais la
gestation n’a pas d’effet sur la survie après la mise bas. Par ailleurs, la viviparité
a aussi certains avantages. Par exemple, une comparaison intra-spécifique a montré
que les coûts de la reproduction sont plus importants pour les femelles ovipares que
les vivipares avant la gestation. Finalement, il existe aussi des effets maternels
pendant la gestation. Afin de mettre en évidence les facteurs à l’origine de ces effets
maternels, j’ai développé une approche expérimentale qui repose sur l’incubation in
vitro d’embryons de lézards vivipares. Les résultats préliminaires sont prometteurs
étant donné que ce processus permet d’obtenir des jeunes vivants.