Note publique d'information : Contexte : les fausses couches spontanées précoces (FCSP) concernent une femme sur
cinq et 15 à 20% des grossesses. Dans cet évènement, le médecin généraliste (MG) a
une place importante mais aucune étude concernant leurs pratiques n'a été fait en
France. Objectif : description des pratiques cliniques des MG dans la prise en charge
des fausses couches spontanées précoces en soins primaires. Méthodes : étude descriptive
par questionnaire anonyme des pratiques déclarées des MG sur la période du 16/07 au
30/09/2020. 388 questionnaires ont été envoyés soit par mail (n=378) soit par courrier
postal (n=10) à un échantillon de MG installés en Haute-Garonne. Résultats : 117 médecins
généralistes ont répondu à l'enquête (30% de taux de réponse). L'échantillon comportait
64% (n=75) de femmes et l'âge moyen était de 46 ans (ET 12,2). Sur l'année précédente,
56% (n=65) des MG ont été confrontés au moins une fois à une FCSP en cours d'expulsion
ou sur grossesse arrêtée. Devant une menace de fausse couche, 78% (n=91) des MG n'ont
pas adressé la patiente aux urgences dont 70% ont prescrit une biologie et une échographie
en ambulatoire. Le bilan comprenait pour 99% des B-HCG, 78% un groupe sanguin-Rhésus,
72% des RAI et 95% une NFS. Devant une FCSP en cours d'expulsion, 75% (n=68) n'ont
pas adressé la patiente aux urgences. 65% (n=44) ont proposé l'expectative, 27% (n=18)
la médicamenteuse par misoprostol et 34% (n=23) la chirurgie. Lorsque la patiente
était de rhésus négatif, la prévention de l'allo-immunisation fœto-maternelle a été
pratiquée par 84% des MG. Conclusion : bien que la démarche diagnostique des MG devant
une FCSP se rapproche des recommandations émises dans la littérature, la prise en
charge thérapeutique est plus hétérogène ce qui provient probablement d'un manque
de consensus international ou de l'absence de protocole destiné aux médecins généralistes.
Note publique d'information : Introduction: miscarriages or early pregnancy losses (EPLs) concerning one in five
women and 15 to 20% of pregnancies. In this event, the general practitioner (GP) has
an important role. No study concerning their practices has been carried out in France.
Objective: to describe the clinical practices of GPs in the management of EPLs in
primary care. Methods: descriptive survey by anonymous questionnaire of the declared
practices of GPs over the period from 16 July to 30 September 2020. 388 questionnaires
were sent to GPs in Haute-Garonne either by e-mail (378) or by post (10). Results:
117 GPs responded to the survey (response rate, 30%). The sample included 64% (75)
women and the mean age was 46 years (SD 12.2). Over the previous year, 56% (65) of
GPs had been confronted at least once with a miscarriage in progress or a missed miscarriage.
In the case of threatened miscarriage, 78% (91) of GPs didn't refer the patient to
the emergency room, 70% of whom prescribed an outpatient biology and ultrasound scan.
The check-up included for 99% of B-HCG, 78% a blood group-rhesus, 72% an irregular
antibodies test and 95% a CBC. In the case of miscarriage in progress, 75% (68) didn't
refer the patient to the emergency room. 65% (44) suggested expectant management,
27% (18) misoprostol and 34% (23) surgery. When the patient was rhesus-negative, anti-D
prophylaxy was practiced by 84% of the GPs. Conclusion: although the diagnostic approach
of GPs is close to the recommendations found in literature, the therapeutic management
of EPLs is more heterogeneous, which probably stems from a lack of international consensus
or the absence of a protocol for GPs.