Note publique d'information : Contexte : le recueil et l'analyse des évènements indésirables associés aux soins
sont des pierres angulaires de la qualité des soins administrés aux patients. Malheureusement
les études concernant leur survenue en pédiatrie restent trop peu nombreuses dans
la littérature internationale et absente dans la littérature française. Matériel et
méthode : il s'agit d'une étude rétrospective observationnelle monocentrique menée
sur l'Hôpital des Enfants du CHU de Toulouse entre mai 2017 et mai 2019. Tous les
patients pour lesquels un évènement indésirable avait été déclaré ont été inclus.
L'objectif principal était de connaitre le nombre d'évènements indésirables associés
aux soins sur l'Hôpital des Enfants mais également dans chaque secteur de soins, notamment
aux urgences pédiatriques. Les critères de jugement secondaire étaient d'analyser
les types d'évènements indésirables ainsi que les potentiels facteurs favorisants.
Résultats : 635 fiches d'évènements indésirables ont pu être analysées dont 234 évènements
indésirables associés aux soins et 401 évènements porteurs de risque. Les urgences
pédiatriques sont l'unité qui déclare le plus d'évènements indésirables mais le secteur
de soins qui en déclare le moins. Certaines périodes ressortent comme propices à leur
survenue, notamment les week-ends et le trimestre hivernal aux urgences pédiatriques.
Les infirmièr(e)s déclarent plus que les puéricultrices malgré un effectif moins conséquent.
Cinq évènements indésirables graves associés aux soins et 11 évènements indésirables
médicamenteux ont été déclarés. Au contraire la majorité des déclarations concernaient
des dysfonctionnements de matériel, des problèmes de logistique ou de comportement
ainsi que le manque d'effectif. Discussion : les prévalences retrouvées restent très
inférieures à celles de la littérature internationale (0,38% contre 2%) et plus particulièrement
aux urgences pédiatriques (0,08% contre 2,5%) ce qui met en lumière l'existence de
freins à la déclaration sur l'Hôpital des Enfant du CHU de Toulouse. Il apparait capital
d'identifier ces freins dans l'objectif d'améliorer la prise en charge des patients
pédiatriques. Certains facteurs semblent influer sur la survenue d'évènements indésirables
associés aux soins comme la formation plus poussée en pédiatrie des puéricultrices
comparé aux infirmièr(e)s, le flux des urgences pédiatriques, les périodes de week-ends
et le trimestre hivernal, l'agressivité des familles envers le personnel soignant
ou les locaux des urgences non adaptés au flux.
Note publique d'information : Background: the collection and analysis of adverse events associated with care are
cornerstones of the quality of care administered to patients. Unfortunately, studies
concerning their occurrence in paediatrics remain too few in the international literature
and absent in the French literature. Materiel and methods: this is a single-centre
retrospective observational study conducted at the Children's Hospital of the Toulouse
University Hospital between May 2017 and May 2019. All patients for whom an adverse
event had been reported were included. The primary outcome was to know the number
of adverse events associated with care at the Children's Hospital but also in each
care sector, particularly in the paediatric emergency department. The secondary outcomes
were to analyse the types of adverse events and potential contributing factors. Results:
635 adverse events were analysed, including 234 adverse events associated with care
and 401 risk-bearing events. Paediatric emergencies are the unit that reports the
most adverse events but the care sector that reports the least. Periods were found
to be conducive to their occurrence, particularly weekends and the winter quarter
in paediatric emergencies. Nurses report more than paediatric nurses despite having
fewer staff. Five serious adverse events associated with care and 11 adverse drug
events were reported. On the contrary, most reports concerned equipment malfunctions,
logistical or behavioural problems, as well as a lack of staff. Discussion: the prevalence
found remain lower than in the international literature (0.38% compared to 2%) and
more particularly in paediatric emergencies (0.08% compared to 2.5%), which highlights
the existence of obstacles to reporting at the Children's Hospital of the Toulouse
University Hospital. It seems essential to identify these obstacles to improve the
care of paediatric patients. Some factors seem to influence the occurrence of adverse
events associated with care, such as the more advanced training in paediatrics of
paediatric nurses compared to nurses, the flow of paediatric emergencies, the periods
of weekends and the winter quarter, the aggressiveness of families towards the nursing
staff or the premises of the emergency department not adapted to the flow.