Note publique d'information : Contexte La communication ville-hôpital a été l’objet de multiples études. La communication
entre le SMUR et le médecin traitant n’a quant à elle bénéficié que de très peu d’études.
A la vue des rares résultats, cette communication semble nécessaire. Cependant, la
réalité du terrain laisse penser que celle-ci doit être protéiforme. Notamment qu’elle
doit s’adapter au devenir du patient suite à une intervention du SMUR. Méthode : Nous
avons mené une enquête en mode mixte (téléphone et mail) auprès d’un échantillon de
300 médecins généralistes (MG) du Nord Pas de Calais, afin de décrire, dans trois
situations, leurs attentes d’information en termes de délai, vecteur, contenu, motivation
et finalité. Résultats : Au total 46,33% (IC95%=5,64) des MG ont participé. Nous avons
reçu 91 questionnaires complets (30,33% IC95%=5,20). Le souhait d’information est
réel (>90% quel que soit le devenir). Deux vecteurs sont principalement choisis pour
cette communication : la messagerie sécurisée (43,68% IC95%=10,42, lors d’un transport),
et le téléphone (73,03% IC95%=9,22, lors d’un décès). Lors d’un maintien au domicile
ou d’un décès, les MG souhaitent, majoritairement et de manière significative vis-à-vis
d’un transport, être informés immédiatement (respectivement : 50% IC95%=10,45, p<10-4
; 55,06% IC95%=10,33, p<10-4) et par téléphone (respectivement : 64,77% IC95%=9,98,
p=2.10-3 ; 73,03% IC95%=9,22, p<10-4). Deux items du contenu d’information (« Motif
d’intervention » et « Diagnostic ») sont constamment évalués à plus de 90% comme «
Important » au moins. Suite à la réception d’une information provenant du SMUR, les
MG seraient, selon les devenirs, de 43,02% (IC95%=10,46) à 84,27% (IC95%=7,56) à,
certainement, agir auprès de leur patient, et de 59,77% (IC95%=10,30) à 72,09% (IC95%=9,48)
à, peut-être, établir un échange avec un confrère hospitalier. Conclusion : Suite
à cette étude, il apparaît que le SMUR devrait informer le MG lorsqu’il intervient
auprès d’un patient, et que la communication portant cette information doit s’affranchir
du courrier pour s’envisager de façon plastique et dynamique. Ce travail laisse penser
qu’une telle communication serait bénéfique pour le patient et la communication entre
le MG et l’hôpital en aval de l’intervention du SMUR.