Identifiant pérenne de la notice : 20669623X
Notice de type
Notice de regroupement
Note publique d'information : Le comté du Maine a été durant le XIe siècle disputé âprement entre ses deux puissants
voisins ; les guerres et les rébellions baronnales passent pour avoir été les effets
des rivalités qui ont opposé les comtes d'Anjou et les ducs de Normandie. Du coup,
n'a-t-on pas sous-estimé les connivences entre ces princes territoriaux ? Les pouvoirs
publics ont-ils été affaiblis et livrés à l'arbitraire d'une appropriation privée
? La mise en place de l'institution monarchique au XIIe siècle a-t-elle permis un
retour à l'ordre, ou n'inaugurait-elle pas plutôt un autre ordre ? Ces questions trouvent
leurs réponses dans les sources originales : elles sont analysées à partir de leurs
conditions d'élaboration et de ce que les auteurs de l'époque, des hommes d'Église,
voulaient dire et faire. Ainsi les violences seigneuriales sont réévaluées et nombre
de schémas sur la chevalerie bousculés. Foi, stratégies politiques et considérations
familiales se mêlaient alors étroitement. Fonder un monastère ou un prieuré, n'était-ce
pas aussi fonder une nécropole familiale, établissement dont les saints devenaient
les protecteurs d'une lignée ? Mais alors que penser, à partir du XIIe siècle, de
ceux qui fondèrent de nouvelles nécropoles, infidèles en cela au choix de leurs ancêtres
? Loin des généralisations desséchantes, l'auteur a reconstitué les groupes de parenté.
On y observe des lignées où les femmes ont été plus souvent qu'on ne l'a dit transmetteuses
de patrimoines. En même temps, celles-ci étaient solidement encadrées et la reconnaissance
de leur rôle n'allait pas sans une minoration juridique.