Identifiant pérenne de la notice : 207805024
Notice de type
Notice de regroupement
Note publique d'information : Cette thèse propose d'analyser les effets des transferts redistributifs non contributifs
sur l'offre de travail des ménages. L'utilisation d'un modèle d'offre de travail individuel
statique néo-classique permet de déterminer les réactions de l'offre de travail face
aux programmes sociaux d'aide à la pauvreté. Les transferts sont classés selon le
degré de sévérité de leurs critères l' éligibilité: transferts monétaires sous condition
de ressources, transferts en nature sous condition de ressources et transferts sous
condition de ressources avec exigence de travail. Ils sont introduits alternativement
dans le modèle individuel, ce qui permet d'expliquer l'apparition de trappe à inactivité
et de trappe à pauvreté. Puis le cadre théorique . individuel est élargi à celui de
la famille. Cette extension permet de prendre en compte les interactions entre les
décisions d'offre de travail des différents membres d'un même ménage. Plusieurs modélisations
du processus décisionnel sont présentées et, dans chacune d'entre elles, un transfert
monétaire sous condition de ressources est introduit afin d' en étudier les effets
sur l' offre de travail de la famille. Enfin, une mise en perspective des systèmes
sociaux américain et français est proposée. L'accent est mis sur les effets sur l'offre
de travail de l' Earned Inconle Tax Credit, coeur du dispositif social américain depuis
les années 90. Alors que le système américain est plus enclin à engendrer des trappes
à pauvreté, le système français implique quant à lui l'apparition de trappes à inactivité.
Une analyse empirique, fondée sur le principe de difference-in-difference et portant
sur les effets sur l' offre de travail de l'introduction du Revenu Minimum d'Insertion
en 1988 en France, montre les spécificités des politiques sociales françaises en termes
d'incitations au travail.