Note publique d'information : Le soleil, principale source d’énergie de notre planète, participe au bien-être de
l’Homme mais il est également source de nombreuses lésions sur la peau comme l'érythème
actinique ou le photovieillissement ; mais aussi d'autres plus complexes entraînant
des cancers cutanés. Aussi, bien que la population soit de plus en plus consciente
des risques encourus lors d’une exposition solaire, la photoprotection représente
un enjeu de santé publique majeur. Cette problématique nécessite la conception et
le développement de produits solaires sûrs et efficaces garantissant une protection
de la peau vis à vis des rayons ultraviolets. Pour cela, l’industrie cosmétique a
développé l’utilisation des nanoparticules de dioxyde de titane et d’oxyde de zinc
en tant que filtres dans les produits de protection solaires. En effet, les particularités
physico‐chimiques de ces nanoparticules leur confèrent des propriétés inédites par
rapport à leurs homologues de plus grande taille dont un meilleur spectre d’absorption
des rayons UV, et une transparence à l’application améliorant l’efficacité et la sensorialité
des produits. Cependant, les nanomatériaux ne forment pas un groupe homogène et uniforme
ce qui rend difficile l’évaluation de leur sécurité, indispensable avant la mise sur
le marché d’un produit cosmétique. En effet, on les suspecte d’être à l’origine de
phénomènes nocifs pour les tissus humains ou les cellules : augmentation du stress
oxydatif, production de radicaux libres, pénétration transcutanée, génotoxicité, etc.
En réponse à cela, la Commission Européenne a publié des opinions basées sur l’étude
de nanoparticules commercialisées permettant de conclure à l’innocuité du dioxyde
de titane et de l’oxyde de zinc sous forme nano dans les produits de protection solaire
à hauteur de 25%. De plus, afin de renforcer l’encadrement de ces substances, le Règlement
Cosmétique Européen n°1223/2009 prévoit des dispositions spécifiques de notification
et d’étiquetage des nanomatériaux dans ses articles 13, 16 Et 19. Toutefois, on déplore
encore le manque de méthodes d’analyses et de caractérisation adaptées aux nanomatériaux
et ce raisonnement a posteriori concernant leur éventuelle toxicité, après une mise
sur le marché massive, est contraire au principe de précaution pourtant de mise dans
les domaines de l’environnement et de la santé