Note publique d'information : La formation de collections d'objets d'art constitue en Europe, au début du XVIIe
                     siècle, une nouvelle habitude de la part des mécènes et des connaisseurs. Avec la
                     diffusion de la pratique du collectionnisme dans la seconde moitié du XVIIe siècle
                     et le développement du goût pour les tableaux en France -lesquels deviennent de plus
                     en plus accessibles sur le marché-, un nombre grandissant de particuliers possèdent
                     des oeuvres d'art sans pour autant être de grands collectionneurs. Coïncidant avec
                     les débuts de la colonisation de la Nouvelle-France, nous pouvons nous demander quelécho
                     a eu l'effervescence de ce goût au Canada. Il s'agit donc de retrouver la trace des
                     divers objets d'art conservés dans les domiciles en Nouvelle-France, le long de la
                     vallée laurentienne, de comprendre comment ils y ont circulé, quels étaient leur quantité
                     et leur nature dans les intérieurs domestiques, puis quels rôles ils jouaient dans
                     la société d'alors. Notre thèse examine donc les relations entre les particuliers
                     et les oeuvres d'art en Nouvelle-France. Nous pensons que l'objet d'art ne s'inscrit
                     pas d'emblée dans une classe ontologique propre où l'art suffit à l'art. Ainsi, en
                     plus des discours légitimés sur l'art, nous devons aussi tenir compte des autres perspectives
                     de compréhension et de modes de perception de l'oeuvre au sein de la civilisation
                     des XVIIe et XVIIIe siècles. De fait, dans le cadre quotidien de la Nouvelle-France,
                     l'oeuvred'art, si elle constitue un objet esthétique, ne se limite pas à ce rapport.
                     Ainsi, ce qui est examiné porte sur la variété des compétences des laïcs de l'époque,
                     c'est-à-dire la façon dont ils utilisent et perçoivent les images
Note publique d'information : At the beginning of the seventeenth century, in Europe, collecting art objects became
                     a new habit for the patrons and the connoisseurs. The spread of the practice of collecting
                     art in the second half of the seventeenth century, associated to the development of
                     a taste for paintings in France – which are becoming increasingly available on the
                     market – made a growing number of individuals buying art without being great collectors.
                     Coinciding with the beginning of the colonization of the New France, we can ask if
                     this taste for art also spread in Canada. This thesis traces the various works of
                     art kept in homes of New France, along the St. Lawrence Valley. It tries to understand
                     how these pieces of art circulated, how many there was, what was their variety in
                     each domestic interior and what roles they played in the society. Furthermore, we
                     examine therelationship between the individuals and the works of art in New France.
                     We believe that the art object does not fall immediately into a clean ontological
                     class where art is simply art. In addition to legitimate discourses on art, we think
                     we must consider other perspectives for understanding the works of art in the seventeenth
                     and the eighteenth centuries. In fact, the work of art is not considered simply as
                     an aesthetic object in the everyday’s life of the New France. This thesis therefore
                     examine how citizens interpreted art images and how they used the various art objects