Identifiant pérenne de la notice : 210903503
Notice de type
Notice de regroupement
Note publique d'information : L’apprentissage de l’écriture implique l’automatisation d’habiletés grapho-motrices.
Cela se traduit par des phénomènes d’anticipation, apparaissant dès le CE2 (Kandel
& Perret, 2015). Par exemple, les caractéristiques motrices de production manuscrite
de la lettre « l » en cursif différent en fonction de la lettre suivante (exemple
: ll, le ou ln). L’objet de cette étude est d’étendre l’exploration de ces phénomènes
à une population d’enfants (8 à 12 ans), diagnostiqués dyslexiques-dysorthographiques.
Dans notre étude, nous posons l’hypothèse que le phénomène d’anticipation motrice
émerge plus tardivement chez les enfants dyslexiques-dysorthographiques que chez les
enfants tout venants. Pour vérifier cela, nous avons utilisé un matériel similaire
à celui de Kandel et Perret. Ainsi, chaque enfant a dû copier à deux reprises les
digraphes ll, le et ln sur une tablette graphique. Les données obtenues ont été ensuite
comparées avec celles de l’étude de référence (Kandel & Perret, 2015). Les résultats
récoltés ont montré que le phénomène d’anticipation en production écrite émerge à
la même période développementale que chez l’enfant tout-venant. En revanche, tous
les enfants de notre étude ont présenté un temps de latence de production homogène
pour les trois digraphes, ce qui n’était pas le cas des enfants tout-venants qui mettaient
davantage de temps avant de produire le digraphe le. Nous retrouvons ce schéma de
résultats dans l’étude de la durée de la branche montante du l. En conclusion, il
semblerait que les enfants dyslexiques-dysorthographiques soient capables de faire
preuve d’anticipation motrice à l’écrit. Ceci ouvre la voie vers des perspectives
de rééducation mettant en avant la production écrite.