Note publique d'information : La cartographie d'une matrice de flux a pour objectif de représenter ses valeurs sur
une carte, en les transformant tel un graphe en objets ponctuels et linéaires qu'elle
projette dans un espace communément géographique. Lorsque la zone d'étude compte de
nombreux lieux, cette approche revêt d'abondantes difficultés qu'il convient de résoudre
au risque de produire une figure illisible, caractéristique d'une complexité graphique
et analytique intrinsèque, c'est l'effet spaghetti. La thèse contribue de quatre manières
à la réduction de cette complexité. Tout d'abord, en proposant une formalisation de
ses composantes conduisant à une typologie des méthodes usuelles de cartographie de
flux. Ensuite, au niveau théorique et conceptuel, en établissant la signification
de la carte de flux au regard de la carte de mouvements, en introduisant l'espace
géographique dans le processus cartographique (et non dans sa seule modélisation),
démontrant ainsi l'importance des positions des lieux et du tracé du lien (rectilinéaire
ou non), de la sémantique (migratoire, commerciaux, ...) et du critère de sélection.
Puis, sur le plan méthodologique, en proposant un renouvellement de la sémiologie
cartographique du flux sans mobiliser les données numériques. Enfin, en rediscutant
le choix d'un critère de sélection, selon qu'il considère l'espacement des lieux (la
distance, le voisinage, l'appartenance) ou non, qu'il agit au niveau global des flux
et/ou local des lieux. L'approche se voulant générale et généralisable, les solutions
sont validées empiriquement sur des matrices de flux migratoires et commerciaux s'exprimant
à différentes échelles géographiques, locales et globales.
Note publique d'information : Mapping a flow matrice aims to project its values on a map, using linear and punctual
features as a graph, but depicting generally geographical patterns. When the study
area is large, this approach leads several difficulties, graphics constraints and
challenges that must be addressed. This thesis offers four families of contributions
for reducing analytical and graphical complexity of flow mapping, the so-called spaghetti¬effect.
Firstly, by proposing a formalization of the complexity components and a typology
of the usual flow mapping process. Then, on both theoretical and conceptuel levels,
by establishing the different logics underlying flow mapping ; also the meaning of
the flow map compared to the map of movements, then introducing the geographical area
in the flow mapping process (not in its modeling step). Then, methodologically, by
mobilizing in one hand, only graphical aspects in order to renew the cartographic
semiotics of flows and, on the other hand, the flow data in the context of discussions
about the choice of the selection criteria, as they consider geographical space (distance,
neighborhood, ...) or not, as they are global, focused on flows or on spaces . The
approach wanting to be general and generalizable, the proposed solutions are empirically
validated on migration or trade flow matrices that are expressed at different geographical
scales, from local to global levels.