Identifiant pérenne de la notice : 212224174
Notice de type
Notice de regroupement
Note publique d'information : Les femmes médecins généralistes libérales ont obtenu grâce à la loi du 1er juin 2006,
l’alignement de la durée du congé maternité sur celle des salariées. La population
médicale se féminisant, les difficultés liées à la maternité apparaissent comme un
frein à l’installation libérale. Nous avons souhaité étudier les améliorations obtenues
grâce à cette loi, et identifier les difficultés persistantes lors de cette période
particulière qu’est la maternité. Nous avons mené une méthode qualitative par entretiens
semi-dirigés. Un questionnaire de recrutement et un canevas d’entretien nous ont permis
de mener les discussions. L’analyse des entretiens a été faite par chacune des enquêtrices,
avec triangulation des données, jusqu’à saturation. Nous avons sélectionné des femmes
médecins généralistes libérales, en privilégiant celles ayant eu des enfants avant
et après 2006. 17 médecins (de 30 à 45 ans) de la région Rhône-Alpes ont été interrogés.
La principale difficulté rencontrée était financière surtout pour les médecins installés.
Les indemnités journalières de la sécurité sociale permettaient d’assumer uniquement
les charges du cabinet et les cotisations sociales. Ce revenu était suffisant pour
les remplaçantes qui ont moins de charges. Elles étaient souvent confrontées à des
difficultés de versements et des retards de paiements de la part de la sécurité sociale
ou de la prévoyance. Notre étude a montré que le congé prénatal n’était pas utilisé
en totalité à l’inverse du congé post-natal plus largement suivi. Le congé maternité
était source d’une perte de revenus conséquente, poussant parfois les femmes à écourter
leur absence. Il ressortait une lourdeur administrative avec redondance des justificatifs
à fournir. On notait un grand sentiment de culpabilité en cas d’arrêt de travail,
vis-à-vis des confrères devant assumer la surcharge de travail, ou de la patientèle.
Plusieurs médecins évoquaient une installation retardée afin de favoriser leur maternité.
Malgré les progrès amorcés, il persiste de nombreuses difficultés, pour les femmes
médecins généralistes libérales enceintes. Une majoration des indemnités maternité
pour les femmes installées parait indispensable pour favoriser l’installation des
jeunes médecins, et améliorer le quotidien de ces jeunes femmes