Note publique d'information : Just as action on the physical world implies acts of nomination, subjects in their
social interactions rely on processes of categorization based on their earlier experiences.
This labelling of others offers a framework for interpreting the relationship between
subjects, and is coherent with the place and the role which subjects give themselves
and the way in which they see their own action, as well as the place and the role
that they assign to others. The practices of labelling are visible in the institutions,
giving rise to many differing forms of social intervention (for example, Education,
Formation, Social Work and Health).This thesis, starting from the perceived facts
of what social actors feel is “being catalogued”, is centred on a filmed debate of
“psychiatric patients”. Negatively labelled people have the feeling of being categorised
as members of a stigmatised group, rather than as being seen as real individuals.
How do people perceive such labelling? How do they adapt to it? How does such labelling
effect the way in which individuals/groups present themselves? It is through a variety
of settings that each of these actors express verbally and gestually the label(s)
which impact on a given social interaction. Subjects are not then the passive carriers
of labels emitted by others, but active in the way in which they live out such labels.
As a consequence, this thesis opens prospects for comprehension and action for further
research, and for the social practices of the negatively “labelled” people.
Note publique d'information : De même que l’action sur le monde physique implique des actes de nomination, les sujets
dans leurs interactions sociales procèdent à une catégorisation reposant sur leurs
expériences préalables. Cet étiquetage d’autrui fonctionne comme une grille d’interprétation
des rapports entre sujets, cohérente avec la place et le rôle que le sujet se donne
lui-même et la manière dont il voit sa propre action, ainsi que la place et le rôle
qu’il assigne à autrui. Les pratiques d’étiquetage sont visibles dans les institutions,
donnant lieu à autant de métiers d’interventions sur autrui (Education, Formation,
Travail Social, Santé, etc.). Cette thèse analyse les processus d’étiquetage à partir
de ce que les acteurs sociaux repèrent comme le fait d’ « être catalogué »., et pour
cela, s’appuie sur l’analyse d’un débat filmé de ”patients de la psychiatrie”. Les
personnes étiquetées négativement ont le sentiment de n’être pas vues comme des personnes,
mais regardées comme membres d’une catégorie stigmatisée. Comment les personnes perçoivent
ces étiquetages, se les sont appropriés ? De quelles façons les négocient-elles de
soi à soi et de soi à autrui, particulièrement, en situation de communication, lorsqu’elles
se présentent. Le sujet n’est pas le ”porteur” passif des étiquettes émises par d’autres,
mais est actif dans sa façon de vivre ses étiquettes. Il s’ouvre alors des perspectives
de compréhension et d’action tant pour la recherche, que pour les pratiques sociales
des personnes ”étiquetées” négativement.