Identifiant pérenne de la notice : 213999595
Notice de type
Notice de regroupement
Note publique d'information : Cette thèse propose une évaluation à la fois micro et macroéconomique des dispositifs
des formation destiné aux chômeurs en France. Elle débute par une revue de littérature
qui met en évidence l'hétérogénéité des effets de la formation selon les publics,
le contenu des stages, et les variables de résultat considérées. Le chapitre 3 décrit
ensuite le dispositif institutionnel français, dont la complexité représente un facteur
de sélectivité dans le processus qui mène les demandeurs d'emploi à la formation.
Partant, le chapitre 4 produit une évaluation de l'impact de la formation sur données
individuelles en appliquant la méthode de l'appariement par le score de propension
à des données issues du Fichier National des Assedic (FNA). Les résultats indiquent
que l'effet de la formation sur le taux de chômage des individus formés est fortement
négatif dans les mois qui suivent le début du programme, mais devient ensuite légèrement
positif. Le chapitre 5 prolonge l'analyse en estimant, à l'aide d'un modèle de durée,
l'effet de la formation sur les taux de transition du chômage vers l'emploi, et de
l'emploi vers le chômage. Cette approche permet de contrôler la sélectivité provenant
de facteurs inobservables. Il apparaît que la formation tend en moyenne à accroître
la durée de l'épisode de chômage, mais qu'elle tend également à accroître la durée
de l'emploi retrouvé. Ces effets sont par ailleurs sensibles à la durée des stages:
des formations plus longues engendrent des durées de chômage plus longues, mais aussi
des durées d'emploi plus longues. Le chapitre 6 cherche enfin à mesurer les effets
d'équilibre d'une extension des programmes de formation, à l'aide d'un modèle calibré
à la Mortensen et Pissarides [1994]. La calibration du modèle exploite les résultats
de l'évaluation menée au chapitre 5, et en particulier le fait que la formation réduit
la probabilité de destruction des postes occupés par des individus préalablement formés.
Dans ce cadre, les simulations montrent que la formation, en améliorant les perspectives
de profit des firmes, peut inciter celles-ci à ouvrir plus de postes, ce qui bénéficie
à l’ensemble des chômeurs, formés ou non.