Note publique d'information : Jusqu’à tout récemment, la communauté maritime internationale s’était penchée principalement
sur les aspects techniques et technologiques pour l’amélioration de la sécurité maritime,
avec notamment, l’adoption d’une réglementation quasiment prescriptive. Toutefois,
cette approche a montré ses limites. L’analyse des catastrophes maritimes comme celles
du Herald of Free Enterprise, Braer, Estonia et Joola, a permis à la collectivité
maritime internationale de conclure que la sécurité des navires s’accroîtrait si l’on
améliorait les pratiques et les procédures d’exploitation des navires par le biais
d’un système de management de la sécurité. La mise en œuvre de ce dernier rehausse
plus particulièrement la capacité d’une compagnie de répondre aux besoins opérationnels
et aux urgences des navires. Des pratiques d’exploitation sûres mises en œuvre au
moyen de procédures documentées et des politiques des compagnies vont indubitablement
contribuer à l’amélioration de la sécurité maritime. Tels sont l’esprit et la philosophie
du Code ISM. Cela étant, il faut surtout ne pas percevoir le Code ISM comme un phare
guidant vers les litiges ou la condamnation, mais plutôt comme un outil de management
permettant de réduire les accidents desquels naissent les litiges. Toutefois, toute
non-conformité, au sens du Code ISM, est susceptible d’engendrer des conséquences
juridiques : retrait des certificats, refus d’accès au port, saisie du navire, preuve
de violation d’obligations contractuelles, innavigabilité du navire, déchéance du
droit à la limitation de responsabilité, perte de la couverture d’assurance, refus
d’adhésion à un P & I Club, voire une condamnation pénale. Bien que son entrée en
vigueur élève le standard de navigabilité, élargisse l’éventail des personnes responsables
des déficiences dans l’exploitation des navires, le Code ISM doit être perçu sous
sa face luisante, et il légitime de dire que ses conséquences juridiques sont justifiées
et proportionnées pour atteindre les objectifs du management de la sécurité.
Note publique d'information : Until recently, the international maritime community has approached maritime safety
from a predominantly engineering and technological solutions to promote safety, chiefly
trough prescriptive regulations. However, this approach failed to reach the aimed
goal. Following analysis of marine disasters such as the Herald of Free Enterprise,
Braer, Estonia and Joola, the international marine community concluded that vessel
safety could be enhanced by establishing improved ship operation practices and procedures.
The effective use of a safety management system specifically enhances the ability
of a company’s shore-based personnel to respond to vessel operational needs and emergencies.
Safe operating practices, implemented through documented ISM Code procedures and company
policies, are expected to provide improved ship safety. These are the goal and the
philosophy of ISM Code. All persons involved, directly or indirectly, by the implementation
of the ISM Code must understand that this latter is not a lighthouse leading to increase
litigation or prosecution but rather than reducing accidents from which litigation
results. Nevertheless, any ISM non-conformity may lead to many legal implications
in many areas such as withdrawal of certificates, refusal to entry port, ship detention,
evidence of breach of contractual obligations, loss of insurance cover, denial of
P & I Clubs membership and facilitating criminal prosecution. Even though the entry
into force of the ISM Code elevates the requirements of seaworthiness, widens the
category of persons who may be held liable for deficiency in safe operations of ships
and increase prosecutions, the ISM Code should be seen from its bright side. As for
its legal implications, they seem fair and reasonably proportionate in achieving shipping
safety management goals.