Identifiant pérenne de la notice : 216956404
Notice de type
Notice de regroupement
Note publique d'information : La thèse propose une étude sur les interférences entre maladie et sexe social à partir
des résultats d'une enquête ethnographique. Une présentation du contexte social et
culturel permet de fournir les éléments nécessaires à la compréhension des descriptions
et des analyses ultérieures. Elle porte en particulier sur la séparation sexuelle
des espaces et du travail et sur les conceptions religieuses qui participent à la
construction des représentations de la maladie et du sexe social. Une approche linguistique
du vocabulaire relatif aux désordres du corps autorise la mise en évidence de principes
et de logiques qui déterminent la nomination d'une maladie. L'étude des représentations
et des différentes étiologies conclut à l'existence de deux modèles utilisés dans
les schémas explicatifs de l'événement. La divination permet d'illustrer la pluralité
des causes de malheurs, certaines influences du sexe social sur les modèles étiologiques
et la manière dont la recherche de causalité est entreprise. Le sexe social est abordé
par l'étude de la numérotation des sexes, de certains contes ou mythes, des différentes
étapes de l'alliance et des conceptions relatives à la procréation. Elle permet de
mettre en évidence certains des éléments contenus dans les représentations de l'un
et l'autre sexe. L'étude des maladies d'enfants, de la sorcellerie, des troubles de
la reproduction et des maladies liées à la sexualité permet de démontrer que le sexe
social structure les représentations de certaines maladies et qu'en retour celles-ci
légitiment cette différenciation. Ces usages sociaux se construisent sur une asymétrie
des registres étiologiques (en fonction du sexe de l'individu malade) ou sur une asymétrie
sexuelle de l'imputabilité. La maladie apparaît comme l'un des lieux d'expression,
mais également comme un outil de consolidation, de la différenciation des sexes. Le
sida est ensuite étudie comme lieu d'actualisation de cette différenciation sexuée
de l'interpretation causale