Note publique d'information : Adopter le modèle japonais de gestion des entreprises ou périr. Tel était il y a peu
encore l'opinion dominante. Les difficultés de certaines firmes japonaises emblématiques
sont venues depuis ébranler ces certitudes. On peut montrer qu'il y a toujours eu
en fait - et qu'il y aura très probablement demain - plusieurs modèles productifs
performants, et non pas un one best way. Les modèles productifs sont des " compromis
de gouvernement d'entreprise ", qui permettent de mettre en œuvre une des stratégies
de profit viables dans le cadre des modes de croissance des pays où les firmes organisent
leurs activités, avec des moyens (politique-produit, organisation productive et relation
salariale) cohérents et acceptables par les acteurs concernés. Rendant accessibles
les résultats des recherches les plus récentes, les auteurs, spécialistes internationalement
reconnus, analysent les conditions externes et internes d'émergence et de viabilité
des modèles productifs, ainsi que les processus qui conduisent à leur transplantation,
hybridation, disparition et parfois résurgence. L'enjeu scientifique ? Savoir comment
évolue le rapport capital-travail à la source, c'est-à-dire dans les entreprises,
et ce faisant se donner les moyens de jeter des ponts entre les analyses micro et
macro de la vie économique et sociale. Les enjeux politique et pratique ? Rechercher
les conditions de profitabilité durable des firmes et évaluer ainsi les marges de
manœuvre dont disposent les acteurs concernés : actionnaires, banques, dirigeants,
salariés, syndicats, fournisseurs, État, collectivités publiques