Note publique d'information : La 4e de couverture indique : "Du cyclone de Bhola en 1970 à la catastrophe de Tõhoku
et Fukushima en 2011, en passant par le séisme en Arménie de 1988, l'ouragan Mitch
de 1998 ou le tsunami de 2004 en Asie du Sud-Est, un monde international des catastrophes
dites « naturelles » a progressivement émergé. Pourquoi « naturelles » ? Depuis les
années 1990, les phénomènes naturels - séisme, ouragan, tsunami, éruption volcanique
- ne sont plus considérés comme seuls responsables des catastrophes : l'activité humaine
accentue la vulnérabilité des territoires et des habitants face aux catastrophes,
qu'il n'est donc plus acceptable d'imputer à la seule nature. Le monde social qui
se construit autour de ces catastrophes est composé de nombreux acteurs issus d'horizons
divers : secouristes, professionnels des ONG, diplomates, scientifiques... Pour former
un « gouvernement international des catastrophes », ils ont dû élaborer des normes,
des standards, des outils et un langage communs afin d'harmoniser des façons de faire
divergentes voire concurrentes. Cet ouvrage, fruit d'une ethnographie de sept années
auprès des acteurs de ce monde, rend compte de ce travail continu et fait émerger
les principales tensions qui l'animent : entre préparation et résilience, prévention
et urgence, technologie et pratiques traditionnelles, commandement hiérarchique et
organisation horizontale, paradigme aléa-centré et paradigme de la vulnérabilité..."