Note publique d'information : L'objet de cette thèse est de déterminer si l'intégration financière internationale
peut bloquer l'effet d'eviction interne et, ainsi, accroitre l'autonomie de la politique
budgetaire. Les conclusions théoriques sont bien connues mais elles donnent lieu à
de nombreuses controverses empiriques. Notre but est donc ici de déterminer si l'intégration
financière remplace la hausse des taux d'intérêt par l'appréciation de la monnaie
domestique. En outre, pour étudier l'intérêt de l'intégration financière pour le financement
public, nous devons évaluer les nouveaux canaux de transmission de l'impact des déficits
publics crées par les flux de capitaux. Nous montrons que le financement externe des
déficits publics ne permet pas de bloquer la relation entre le déficit budgetaire
et le taux d'intérêt pour deux raisons. D'une part, la relance budgetaire finit par
mettre en péril les objectifs de la politique monétaire. La banque centrale est donc
obligée de relever les taux d'intérêt à court terme. En outre, les innovations touchant
les déficits publics créent une volatilité des variables financières qui provoque
l'apparition de primes de risque. Deux autres facteurs limitent l'intérêt de l'intégration
financière internationale quant à l'autonomie de la politique budgetaire. D'une part,
la politique budgetaire possède un objectif de solde courant qui contraint les évolutions
des déficits publics. D'autre part, l'appréciation de la monnaie nationale semble
provoquer une réduction significative de la consommation et, dans certains pays, une
baisse du taux d'investissement.
Note publique d'information : The purpose of this thesis is to establish whether the financial integration can stop
the internal, crowdingout effect and, so, whether the autonomy of the budget policy
can be increased in the seven major countries. The theorical conclusions are well
known but they lead to numerous empirical controversies. So, we attempt to determine
if the international financial integration replaces the rise of the interest rates
by an appreciation of the domestic currency. Besides, to study the interest of the
financial integration for the public policy, we must estimate the new transmission
channels of the public deficit impact created by the capital flows. We show that the
relationship between budget deficit and interest rates can't be broken by the external
financing because of two mechanisms. First, the monetary policy targets are threatened
by the budget expansion. So, the central bank is forced to rise the short term interest
rates. In addition, the innovations on the public deficits cause a financial volatility
which produces a risk premium. The interest of the financial integration for the budget
policy autonomy is limited by two supplementary channels. First, budget policy has
a current account target which acts as a constraint on the budget deficit movements.
Second, the domestic currency appreciation seems to cause a decrease in consumption
and, in some countries, a decline of the investment rate.