Note publique d'information : Cette thèse analyse la politique du pouvoir colonial à l'égard des étrangers à Madagascar
de 1896 à 1939. Cette politique se développe dans deux directions : d'une part, la
recherche de main-d'oeuvre et de colons étrangers et, d'autre part, le contrôle de
l'immigration étrangère libre. Dans la première partie, nous examinons les diverses
tentatives et projets d'introduction dans la colonie, de travailleurs et de colons
étrangers. L'accent est mis sur les motivations des autorités françaises et les causes
de l'échec de cette politique. Toutes ces opérations furent, en effet, des échecs
; en conséquence, les communautés étrangères ne furent pas le résultat de cette immigration
"encadrée", mais au contraire, le produit d'une immigration libre, le plus souvent
de type familial. La seconde partie est consacrée aux communautés étrangères ayant
fait souche à Madagascar : indienne, chinoise, mauricienne, grecque, britannique,
norvégienne, américaine, africaine... Nous analysons les diverses communautés étrangères
sous le triple aspect : de leur présence (immigration, implantation géographique,
caractéristiques socio-culturelles...), de leurs activités professionnelles (secteur
d'activités, techniques, rôle dans l'économie de Madagascar...), enfin, de leurs relations
avec le pouvoir colonial français. La troisième partie est consacrée au régime des
étrangers à Madagascar. Ce régime fut élaboré par touches successives en tenant compte
d'aspirations contradictoires : la volonté de favoriser les activités françaises et
la nécessité de faire une place à certaines activités étrangères indispensables à
l'économie de Mada. (DocThèses)