Identifiant pérenne de la notice : 247687308
Notice de type
Notice de regroupement
Note publique d'information : Cette étude a mis en évidence une relation insolite entre un plasmide conjugatif et
son hôte bactérien. La mort cellulaire par autolyse chez Pseudomonas fiuorescens R2fN
a été observée au cours de l'acquisition d'ADN par conjugaison mais également pendant
la maintenance de plasmides conjugatifs du groupe IncP. L'Induction de l'autolyse
de l'hôte bactérien a été corrélée à une augmentation de l'expression du gène recA
au cours du transfert et de la maintenance du plasmide R995 au sein d'un mutant recB
R2fN, compromettant la stabilité du plasmide de manière concomitante. L'inductlon
du système SOS au cours du transfert conjugatif de R995 dans une souche receveuse
E. coli (sfiA::lacZ) a été révélée au cours de ce travail. Pour R2f N, la mort cellulaire
(par perméabilisation de membrane) est également induite à la suite de traitements
endommageant l'ADN. Ces résultats ont apporté une corrélation étroite entre la mon
cellulaire et la réponse SOS-lie chez P fluorescens. Cette étude a également révélé
le comportement "opportuniste" d'entités génétiques telles que les plasmides conjugatifs
du groupe IncR. Ces plasmides contrôlent la mort cellulaire de R2fN via SOS afin d'être
maintenus de manière stable au sein du reste de la population viable. Malgré le comportement
égoïste de l'ADN plasmidique, la population R2fN peut également profiter de cette
interaction plasmide/hôte dangereuse (grâce notamment à l'adoption d'un comportement
social lui conférant des caractéristiques nouvelles). Cette étude décrit non seulement
un exemple de suicide altruiste (inductible a priori par l'endommagement de l'ADN)
mais apporte également des éléments très prometteurs quant à l'élucidation d'une stratégie
de stabilisation des plasmides conjugatifs du groupe ln .