Identifiant pérenne de la notice : 247785881
Notice de type
Notice de regroupement
Note publique d'information : Les épilepsies partielles pharmacorésistantes chirurgicales sont caractérisées par
plusieurs éléments. Elles peuvent bénéficier d’un traitement curatif à condition que
la zone épileptogène (ZE) ait été correctement identifiée. Elles représentent un modèle
d’étude des répercussions tissulaires de l’épilepsie évoluant depuis plusieurs années.
Ces deux domaines peuvent bénéficier de l’utilisation de nouveaux outils d’imagerie.
L’imagerie du tenseur de diffusion (DTI) est une technique IRM non invasive qui permet
l’étude de la microstructure du tissu cérébral in vivo. Elle mesure l’importance et
la direction de diffusion des molécules d’eau dans les tissus et apporte des informations
supplémentaires par rapport celles obtenues avec les séquences IRM morphologiques
classiques. L’objectif de ce travail est d’utiliser l’imagerie de diffusion sur l’ensemble
du cerveau pour l’étude de la physiopathologie d’un syndrome bien individualisé représenté
par l’épilepsie de la face médiale du lobe temporal (EMLT) avec sclérose de l’hippocampe
(SH) et pour aider à délimiter la ZE dans le bilan préchirurgical à l’échelle individuelle.
Dans la première étude, nous avons montré dans un groupe de patients homogène avec
SH que le retentissement de l’EMLT s’étendait au-delà de l’hippocampe sclérotique,
touchant l’ensemble du lobe temporal, les régions extra-temporales et l’hippocampe
controlatéral. Dans l’hippocampe controlatéral à la sclérose, les anomalies de diffusion
étaient de nature différente de celles de l’hippocampe sclérotique. Dans la seconde
étude, nous avons montré que ces anomalies au niveau de l’hippocampe controlatéral
étaient réversibles après chirurgie, suggérant un mécanisme fonctionnel. Dans la troisième
étude, nous avons montré chez des patients bénéficiant d’un enregistrement par électrodes
profondes qu’il existait des anomalies de diffusion focales corrélant avec la ZE et
plus particulièrement avec l’activité interictale. Enfin, la dernière étude nous a
permis de mieux comprendre la signification de ces anomalies en les comparant à la
localisation de l’hypométabolisme en caméra par émission de positons au fluoro-déoxyglucose
et à la voxel-based-morphometry. Ces résultats montrent que l’imagerie de diffusion
est un outil performant dans l’épilepsie partielle chirurgicale à la fois pour améliorer
la compréhension de sa physiopathologie et pour la prise en charge individuelle des
patients.