Identifiant pérenne de la notice : 263382036
Notice de type
Notice de regroupement
Note publique d'information : Introduction : Les éventrations sont associées à une réduction significative de la
qualité de vie des patients. L’utilisation d’un renfort prothétique est aujourd’hui
le standard thérapeutique dans la cure d’éventration car il réduit significativement
le risque de récidive. Le plan de positionnement de la prothèse reste sujet à discussion.
Certaines complications digestives sont connues avec les prothèses intra péritonéales
(incarcération intestinale, adhérences intra-abdominales induisant douleurs voire
fistules). Cependant, la facilité de leur placement fait qu’elles continuent d’être
utilisées. Objectif : Cette étude visait à déterminer l'effet de la réparation d'une
éventration avec renfort prothétique intra péritonéale sur le risque ultérieur d'occlusion
intestinale. Méthodes : Notre étude a utilisé le PMSI entre le 1er janvier 2010 et
le 31 décembre 2019 pour la totalité du pays. Nous avons constitué deux populations
à partir de cette base nationale : les patients opérés d’une éventration avec prothèse
intra péritonéale posée par cœlioscopie en 2013 ou 2014, et les patients ayant eu
une intervention similaire à celle qui a produit l’éventration chez les premiers mais
sans avoir eu par la suite de prothèse pariétale ni d’autre intervention. Ces deux
populations ont été suivies jusqu’en 2019 à la recherche de toute hospitalisation
pour occlusion intestinale (opérée ou pas). Résultats : 815 cas étaient inclus et
appariés à 1630 patients. Le taux d’occlusions sur 5 ans était de 7,36% dans le groupe
cas contre 4,42% dans le groupe témoins appariés (p <0,01). En analyse multivariée,
la cure d’éventration avec pose de prothèse intra péritonéale augmente le risque de
présenter un évènement occlusif dans les 5 années suivant la chirurgie (HR=1,712 [1,208-2,427]
; p= 0,0025). Conclusions : La cure d’éventration avec pose de prothèse intra péritonéale
entraîne un sur risque d’occlusion intestinale dans les 5 ans suivant la chirurgie.
Cela est un argument supplémentaire qui conforte la préférence actuelle pour la position
extra péritonéale des prothèses pariétales et l’utilisation de la position intra péritonéale
seulement quand la première n’est pas possible.