Identifiant pérenne de la notice : 26573827X
Notice de type
Notice de regroupement
Note publique d'information : Le roman policier, fût-il écrit par Balzac ou par Dostoïevski, a mauvaise réputation.
Il passe pour relâché dans son écriture, et superficiel dans sa réflexion. Cependant,
en se référant à Poë, Borges en a fait l'éloge. C'est qu'il tenait les personnages
pour des pions sur un échiquier, et le crime était une péripétie sans passé. Puis
vint Hammett. Le roman policier (et noir) eut le souci d'évoquer la société inégalitaire
et violente. Dès qu'il y eut des victimes à ce jeu, la question se posa : le mal est-il
inné ? Alors, de purement intellectuel et décharné qu'il était à l'origine, le roman
noir est devenu métaphysique. Il met en scène des éléments de notre mémoire, personnelle,
sociale, ancestrale. Il décrit un combat d'égaux symboliques, l'Agneau et le Tigre,
comme les faisait déjà s'affronter William Blake