Note publique d'information : Dans le contexte de la mise en conformité des PLU(i) bretons avec les lois Grenelle
et Alur, entre 2016 et 2020, la thèse se concentre plus particulièrement sur l’appropriation
des objectifs de qualité paysagère à l’échelle locale. Le paysage s’impose comme une
clef d’entrée intéressante dans l’optique du montage de projets de territoire partagés
par un maximum d’acteurs, en tant qu’outil de médiation, et s’avère néanmoins difficile
à traduire en tant qu’objet dans les règlements d’urbanisme. Il s’est agi de suivre
les processus d’élaboration de PLU(i) en temps réel au sein des intercommunalités
de Dinan, Lorient, Vitré et Brocéliande, afin d’avoir un meilleur accès aux points
d’accélération ou de blocage des dynamiques de prise en compte du paysage. Grâce à
l’observation de réunions et à des entretiens menés avec les élus, techniciens et
professionnels de l’aménagement directement impliqués dans ces quatre processus, il
a été possible de décrypter comment les acteurs se saisissent du PLU(i) par rapport
à d’autres vecteurs d’action en faveur des paysages. Les résultats de l’enquête montrent
que l’intégration du paysage se mesure surtout à la manière de conduire la politique
(inter)communale, donc d’articuler les temps de projet aux temps des réalisations,
de gérer les relations sociales entre ces deux pôles, de réintroduire l’aménagement
dans des logiques à plus long terme enfin, tant sur le plan de l’évolution des structures
et des éléments de paysage que des décisions prises les concernant. En somme, l’action
paysagère remplace l’action sur et même par le paysage, dans un basculement de la
perspective initiale. Le PLU(i) fait partie de cette aventure, mais ses méthodes de
construction et de transcription habituelles peuvent être améliorées grâce à des mécanismes
résilients, alliant « mémoire » et « révolte ». La thèse met en place un jeu d’indicateurs
en ce sens, ainsi que d’autres outils d’accompagnement pour les territoires.
Note publique d'information : In the context of enabling Breton PLU(i)s to conform to the Grenelle and Alur laws,
between 2016 and 2020, this thesis concentrates more particularly on the appropriation
of landscape quality objectives at local level. Landscape represents the most interesting
approach to setting up territorial projects shared by a maximum of actors, being a
mediation tool, at the same time proving to be difficult to transform as an object
in planning regulations. It involved following the procedures used in creating PLU(i)s
in real time within the inter-communities of Dinan, Lorient, Vitré and Brocéliande,
to have better access to aspects which speeded up or hindered dynamics taking account
of the landscape. Observing meetings and carrying out interviews with elected representatives,
technicians and land planning professionals directly involved in these four procedures,
made it possible to work out how the actors tackle the Local Plan in relation to other
vehicles of action favoring landscapes. The results of the survey show that integrating
the landscape is above all measured by the way (inter)-community politics are managed:
adapting project times to suit implementation times, managing social relations between
these two aspects, and reintroducing land planning into longer term logics, both in
the evolution of landscape structures and elements and in decisions concerning them.
In conclusion, landscape action replaces action on and even by the landscape, in a
shift of the initial perspective. The Local Planning Plan PLU(i) is part of this adventure,
but its usual construction and transcription methods can be improved if resilient
mechanisms are used that combine « memory » and « revolt ». The study suggests a number
of relevant indicators, as well as other support tools for the territories.